Les services d’écoute en ligne : discothèques, fin de l’histoire ?

  • Par administrateur
  • 16 octobre 2008
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Document de présentation des interventions données à :

Caen, 25 septembre 2008,

Journée organisée par la groupe ABF
Normandie

« Musiques Actuelles »

Paris, 9 octobre 2008,

Journée organisée par le Bureau des bibliothèques, de la lecture publique et du multimédia de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris

« Demain, la musique en bibliothèque »

Introduction

Des interrogations sur le futur

- La mort programmée de la discothèque de *** (par décision du DGS pour motif que « le support CD est mort ») Liste Discothecaires, 26/06/07

- « Je commence à suggérer aux élus d’investir dans les supports autres que le livre : CD, DVD une question me taraude encore : est-ce que cela vaut le coup encore aujourd’hui, surtout pour ce qui concerne le CD ? Je suis persuadé que oui, que le CD a encore de l’avenir, mais je cherche un argumentaire approprié pour convaincre les élus. » Liste Discothécaires, 10/09/08

- Gilles Rettel, Il n’y a plus de discothèque au numéro que vous avez demandé…, Bibliothèque(s), n° 26, décembre 2007

- Dominique Arot, Pour en finir avec les discothèques ? Dole, décembre 2007

Conclusion : « Nécessité d’un espace public de partage et de découverte de la musique dans le respect du droit d’auteur : « Musique en bibliothèque »

En finir avec la discothèque pour mieux développer la bibliothèque musicale . »

[Un changement difficile à opérer, car les espaces musiques des bibliothèques françaises se sont développés autour du concept de discothèques de prêt.

Cela dit, l’écoute musicale est une pratique culturelle légitime qui doit garder sa place en bibliothèque]

Les échos de la biblio-blogosphère …

- Que peuvent nos discothèques face à Deezer ?

Des Bibliothèques 2.0, 11/08/08

[On pourrait également formuler les questions :

« que peuvent les CDI face à Wikipédia ? »

« que peuvent les BU face à Google ? »

ou encore « que peuvent les bibliothèques face au rayon livres des hypermarchés ? » 🙂 ]

- Que seront nos discothèques de prêt devenues ?

Bibliothèque = Public, 30/09/09

« la collection pensée, raisonnée, organisée que pourraient proposer les bibliothèques musicales risque fort de se trouver incluse dans l’offre plus large à laquelle les particuliers pourront s’inscrire. »

[Quelles sont ces offres de musique en ligne ?

Présentent-elles déjà les qualités suffisantes pour remplacer les ressources documentaires proposées par les collections des discothèques de prêt ?

> Une offre plus large inclut-elle déjà nos collections pensées, raisonnées, organisées ?]

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Conclusion

L’offre de musique en ligne proposée aujourd’hui est difficile à évaluer par manque de transparence. Dans ce secteur qui n’est pas encore stabilisé, de nouveaux acteurs apparaissent tous les jours. Les sites eux-mêmes sont en constante évolution (bêta permanente).

Si la recherche grâce aux métadonnées de base (auteur, album, titre) est efficace dans les domaine de la variété française et internationale (anglo-saxonne), ce n’est pas le cas dans le domaine du jazz et de la musique classique où les mentions de responsabilité et d’édition indispensables sont incomplètes, voire absentes.

Les services en ligne gèrent mal les variantes de nom des œuvres classiques, les graphies en différentes langues (Chostakovitch, Shostakovich, …), et les multiples mentions de responsabilité (compositeurs, auteurs, interprètes, etc.)

Les services musicaux en ligne dédiés à des genres spécifiques (classique, contemporain, jazz, musique du monde) ne proposent pas encore une écoute gratuite complète.

Malgré le nombre sans commune mesure de titres proposés, et la richesse de leurs multiples fonctionnalités, les services d’écoute en ligne ne sauraient encore remplacer une collection physique, d’un volume certes limité, mais constituée dans une recherche de cohérence et d’encyclopédisme et de représentativité : histoire, géographie, typologie de la musique…

« à ce jour, dans le domaine de la musique numérique, aucune des offres documentaires à destination des bibliothèques, qu’elles aient un caractère commercial plus (le coût d’un abonnement à Cristal Zik, Naxos, Bibliomédias, Dogmazic…) ou moins affirmé (les services d’accès à Deezer, MySpace, Last.fm…), ne peuvent prétendre être représentatives de la filière musicale dans sa globalité et sa diversité, pas plus qu’elles ne peuvent refléter les orientations documentaires qui se sont exprimées jusqu’ici dans les fonds physiques des bibliothèques. »

Arsène Ott, Les « natifs bibliothèques » s’attachent à la musique, ACIM, bulletin électronique, n° 2, sept. 2008

Les collections de disques compacts sont indispensables à une offre de musique en bibliothèque.

Le taux de rotation de prêt d’un CD reste aujourd’hui égal voir supérieur à celui d’un ouvrage imprimé. Donc pas d’alarmisme !

Le réseau territorial que constitue les discothèques au sein des bibliothèques publiques territoriales représentent :


- Un élément indispensable et reconnu de soutien à l’édition discographique indépendante et à la création musicale.


- Une garantie de pluralisme, de diversité, de cohérence et de représentativité de la production éditoriale de musique enregistrée hors des sirènes du marketing.


- Un droit donné aux citoyens par le libre accès à des sources documentaires à se former une culture musicale.