Après avoir été longtemps méconnue et même injustement méprisée, la musique du Moyen Age est l’objet d’un regain d’intérêt depuis quelques décennies. Elle occupe aujourd’hui une part moins négligeable dans les concerts ou les émissions. L’édition musicale notamment offre désormais un choix plus représentatif de ce vaste répertoire qui, de la fin du Ve jusqu’à la moitié du XVe siècle, s’étend sur près de mille ans…
Les apports de cette époque à l’histoire de la musique sont considérables.
Bien sûr, de larges pans de ce répertoire, en particulier les plus éloignés de nous, demeurent inconnus à jamais. Faute de pouvoir être écrites sur le parchemin, les oeuvres les plus anciennes se sont irrémédiablement perdues. Le grand mérite du Moyen Age est d’avoir conçu une notation musicale parfaite et cohérente qui est toujours en usage aujourd’hui
La musique qui nous est parvenue est tout d’abord principalement religieuse et vocale. C’est celle qui était digne d’être fixée par l’écrit dès lors que le système d’une notation musicale s’est progressivement mis au point.
A côté de ce pieux répertoire, d’autres styles musicaux, en particulier des musiques profanes chantées, se répandent dans toute l’Europe grâce aux troubadours, trouvères et ménestrels. Malheureusement ces chansons appartiennent le plus souvent à une tradition orale dont il ne subsiste que quelques rares traces.
Durant toute cette longue période, apparaissent simultanément en Europe des instruments de musique inconnus jusqu’alors. Rapportés d’Orient par les Croisés, ces instruments à cordes frottées, ces hautbois primitifs et ces percussions orientales donneront naissance aux ancêtres des instruments actuels de l’orchestre et permettront diverses compositions destinées à la danse.
Enfin, l’ultime période voit l’avènement de la polyphonie vocale c’est à dire l’art de chanter à plusieurs voix différentes ensemble.
La discographie qui suit vous permettra d’appréhender, à partir des disques disponibles à la Médiathèque, le répertoire immense d’une musique qui peut apporter beaucoup de plaisir aux auditeurs néophytes aussi bien qu’aux mélomanes avertis.
Bonne écoute à tous
LA NOTATION
Sur une période d’environ 6 à 7 siècles, les moines occidentaux inventent progressivement un système de notation musicale qui permettra de fixer et de transmettre la musique par écrit. Cet ingénieux système est toujours en usage actuellement.
Les neumes
Peu avant Charlemagne, des moines musiciens eurent l’idée de placer des accents sur les textes en latin qui étaient chantés pendant les offices afin d’indiquer aux interprètes les endroits où la voix devait monter ou descendre. Ces aide-mémoire rudimentaires s’appellent les neumes
La portée et les clefs
Les neumes n’indiquaient qu’une hauteur de note indicative. Dès la fin du Xe siècle, on prit l’habitude d’utiliser une ligne horizontale, amorce de la future portée, comme point de repère. Une lettre appelée clef était inscrite au commencement de la ligne et en précisait la hauteur de son.
A l’origine, ces clefs étaient écrites en lettres ordinaires puis elles se stylisèrent. La clef de sol que nous connaissons aujourd’hui n’est autre que le résultat transformé de la lettre G enluminée et décorée.
Les notes
Autour de la ligne de repère initiale apparaissent les premières notes. Elles avaient la forme de petits carrés noirs placés au dessous, au dessus ou à cheval sur la ligne. Progressivement ces notes, toujours carrées, adoptent des formes et des couleurs particulières qui permettent d’en définir la durée
On attribue généralement au moine bénédictin Gui d’Arezzo la paternité du nom des notes défini à partir de la première syllabe d’un chant que les moines adressaient à Saint Jean.
Ut queant laxis
Resonare fibris
Mira gestorum
Famuli tuorum
Solve polluti
Labii reatum
Sancte Johannes
Le Do remplaça le Ut peu aisé à chanter et le Si plus tardif, provient des initiales de Sanctes Johannes
LE CHANT GREGORIEN
On désigne ainsi aujourd’hui le répertoire monodique de l’Eglise latine. Mais cette expression ne date que du début du XXe siècle. Auparavant, on disait « Plain-chant » ou « Chant ecclésiastique ».
Le Grégorien est aisément reconnaissable :
Il est uniquement chanté par des voix d’hommes. (les femmes jugées impures n’étaient pas autorisées à chanter Dieu dans les églises)
Il est chanté « A cappella » c’est à dire sans aucun accompagnement. Les instruments de musique étaient généralement bannis des lieux de culte.
Il est chanté à l’unisson. Il n’y a qu’une seule ligne mélodique même si elle est interprétée par plusieurs chanteurs. Cette mélodie fluide et aérienne semble onduler. Aucune note ne paraît avoir plus d’importance qu’une autre. Le chant grégorien n’utilise aucun procédé qui pourrait reproduire une émotion purement humaine.
Canto gregoriano / Choeur des moines du Monastère bénédictin de Santo Domingo de Silos. – EMI
Le Chant du silence / Maîtrise de la Cathédrale de Dijon ; Choeur des moines de l’Abbaye de Ligugé ; Choeur grégorien de Paris ; Ensemble Venance-Fortunat. – Studio SM
Jérusalem : chant grégorien et premières polyphonies du Ve au XIIe siècle / Discantus ; Brigitte Lesne, dir. – opus 111
Eya mater : chant grégorien, polyphonies des XIe-XIIe siècles / Discantus ; Brigitte Lesne, dir. – Opus 111
Chant cistercien, monodies du XIIe siècle / Ensemble Organum ; Marcel Pérès, dir. – Harmonia mundi
Les Saints dans la gloire / Choeur des Bénédictins de l’Abbaye Sainte-Anne de Kergonan. – Arion
(les Joyaux de votre discothèque)
Messe des anges : immortel grégorien / Schola grégorienne de l’université de Strasbourg. – Studio SM
Anthologie grégorienne / Choeur des moines de l’Abbaye de Solesmes. – Accord
Cantus aeternus : splendeur du chant grégorien / Choeur des moines de l’Abbaye de Solesmes. – Accord
Pâques / Choeur des moines de l’Abbaye de Solesmes. – Accord
Noël / Choeur des moines de l’Abbaye de Solesmes. – Accord
Les Vêpres du dimanche / Choeur des moines de l’Abbaye de Solesmes. – Accord
Autres liturgies
Chants de la cathédrale de Benevento / Ensemble Organum ; Marcel Pérès, dir. – Harmonia mundi
Russian medieval chant : the divine liturgy of Saint John Russian patriarchte choir. – Opus 111
Pourquoi le nom de Grégorien ?
Devant l’abondance d’oeuvres, d’une valeur parfois discutable et la diversité des Eglises chrétiennes, le Pape Grégoire 1er entreprit une collecte sérieuse de ces chants religieux dans un but d’unification. Lui même n’a rien composé mais il sélectionna rigoureusement parmi ce répertoire pour fixer la liturgie officielle.
QUELQUES REPERES CHRONOLOGIQUES
Epoque grégorienne
Hildegard von Bingen (1098-1179)
Cette supérieure des Bénédictines d’origine noble a écrit des antiphonaires, des hymnes, répons et séquences en plus d’un drame sacré. Elle a tenté de faire une synthèse du style grégorien et de la musique populaire.
Symphoniae : geistliche gesänge, spiritual songs / Ensemble Sequentia. – Deutsche Harmonia mundi
A Feather on the breath of God : sequences and hymns / Emma Kirkby, S ; Emily van Evera, S ; Poppy ; Holden, S ; Judith Stell, S ; Margaret Philpot, CA. – Hypérion
Voice of the blood / Ensemble Sequentia. – Deutsche Harmonia mundi
Troubadours, trouvères, minnesänger
Des chanteurs qui allaient de châteaux en villages ont joué un rôle capital dans l’évolution de la musique. On les nomme trouvères au Nord de la Loire, troubadours au sud de l’Europe ou encore minnesänger en Allemagne ou minstrels en Angleterre. Certains étaient de grands seigneurs. Ceux qui louaient leurs services étaient appelés ménestrels. Grâce à ces musiciens itinérants se sont diffusées toutes sortes de chansons où se mêlent des influences musicales de différentes cultures. Malgré leur variété d’inspiration et de forme, ces musiques comportent des similitudes. Ce sont des chansons profanes et quand le sujet est religieux, elles ne sont pas destinées au culte. Comme le chant grégorien, elles sont écrites à une seule voix mais leur mélodie est moins austère. Accompagnées par des instruments souvent de petite taille plus facilement transportables, leur langue est de préférence le patois ou les langues vulgaires plutôt que le latin officiel.
Chanterai por mon coraige : musique des troubadours et trouvères des XIIe et XIIIe siècles / Studio der Frühen musik ; Thomas Binkley, dir.
Distant love : songs of Martin Codax and Jaufré Rudel / Paul Hillier, vièle & Andrew Lawrence-King, harpe & psaltérion. – Harmonia mundi
Le Manuscrit du roi : trouvères et troubadours / Ensemble Perceval ; Guy Robert, dir. – Arion
Musique au temps des croisades / Early consort. – Decca
Musique des trouvères et des troubadours / Musiciens de Provence. – Arion
Richard coeur de lion : troubadours et trouvères / Alla francesca. – Opus 111
Gautier de Coincy (v. 1177-1236)
La réputation de ce trouvère originaire de la région de Soissons est fondée surtout sur les Miracles de Notre dame, un important recueil de chansons profanes destinées à honorer la Vierge.
Les Miracles de Nostre-Dame / Alla francesca. – Opus 111
Adam de la Halle (v. 1240 – v. 1287)
Surnommé « Le Bossu d’Arras », l’Arrageois Adam de la Halle est considéré comme le trouvère le plus important de son époque. Banni de son pays natal, il suit le comte d’Artois en qualité de ménestrel à Naples. C’est là qu’il écrit « Le jeu de Robin et Marion », une pièce de théâtre chantée. Adam de la Halle a composé aussi des chansons, des motets et des rondeaux.
Le Jeu de Robin et Marion par l’Ensemble Perceval ; Guy Robert, dir. – Arion
Carmina burana
Cet important recueil est constitué d’un ensemble de chansons à boire et à jouer consignées au XIIIe siècle. Carmina Burana signifie « les poèmes de Bura » du nom de l’abbaye bénédictine en Allemagne où le manuscrit était conservé. Carl Orff s’en est inspiré pour sa célèbre cantate scénique composée en 1936 qui porte le même titre
Carmina burana : the Benediktbeuren manuscript c 1300 / Studio der frühen musik ; Thomas Binkley. – Teldec
L’Ecole de Notre Dame
A partir du XIIe siècle, l’école de chant de Paris rayonne dans tout l’univers de la chrétienté occidentale par la qualité des chanteurs et surtout par l’art avec lequel ils improvisaient. Parmi les chantres qui se sont succédés à Notre-Dame de Paris, Léonin et Pérotin sont les plus célèbres
Ecole Notre-Dame : messe du jour de Noël / Ensemble Organum ; Marcel Pérès, dir. – Harmonia mundi
Léonin (XIIe siècle) ou Magister Leoninus
Maître incontesté de l’Ars antiqua, il est avec Pérotin le représentant de l’Ecole de Notre-Dame. Son art de la direction de voix est perfectionné par Pérotin le grand
Pérotin (XIIe-XIIIe siècles)
Avec Léonin, il est le maître le plus significatif de l’Ars antiqua, première apogée de la polyphonie aux XIIe-XIIIe siècles.
Viderunt omnes. Veni creator spiritus. Alleluia posui adiutorium… / The Hilliard Ensemble ; Paul Hillier, dir. – ECM
Philippe Le Chancelier (v. 1165-1236)
Ce chancelier de Notre-Dame de Paris doit sa renommée à ses dons de musicien et de poète mais aussi à ses talents de prêcheur. Quelques unes de ses oeuvres figurent sans mention de nom dans le célèbre recueil des Carmina Burana
Notre-Dame-Schule : conductus, lai, sequence, rodellus / Sequentia. – Deutsche Harmonia mundi
Jehan de Lescurel ( ? – 1304)
Pendu pour cause de débauche, ce compositeur français est l’auteur de chansons dont certaines sont répertoriées à la fin du manuscrit du Roman de Fauvel
Fontaine de grâce : ballades, virelais et rondeaux / Ensemble Gilles Binchois. – Virgin Veritas
Philippe de Vitry (1291-1361)
Ce compositeur et théoricien français était aussi un diplomate de carrière. Son célèbre traité « Ars nova musicae » expose les principes de la révolution musicale qui s’opère en France. Son successeur est Guillaume de Machaut.
Motets et chansons / Ensemble Sequentia. – Deutsche Harmonia mundi
Guillaume de Machaut (v. 1300-1377)
Ce poète, musicien et ecclésiastique est aussi diplomate à la cour de Charles Quint. C’est un grand maître de l’Ars nova
Le Vray remède d’amour : ballades, rondeaux, virelais, motets et textes dits / Ensemble Gilles Binchois ; Dominique Vellard, dir. – Harmonic
Remède de fortune / Ensemble Project ars nova. – New Albion
Messe de Notre Dame / Ensemble Organum ; Marcel Pérès, dir. – Harmonia mundi
Messe de Notre Dame. Le Lai de la fonteinne. Ma fin est mon commencement / Hilliard ensemble ; Paul Hillier, dir. – Hypérion
Francesco Landini ou Landino (1325-1397)
Aveugle depuis l’enfance des suites de la variole, ce poète musicien fut un virtuose de nombreux instruments et de l’orgue en particulier. Son œuvre représente le sommet de l’Ars nova florentine.
Landini et ses contemporains : Landini e la musica florentina, Firenze secolo XIV / Ensemble Micrologus. – Opus 111
Le Roman de Fauvel
Le manuscrit de ce long poème satirique en vers écrit au XIVe siècle par Gervais De Bus comporte de nombreuses pièces vocales plus anciennes. Cette œuvre blasphématoire et provocante dénonce la méchanceté de l’homme à travers le personnage de l’âne fauve, figure symbolique de la tromperie et de la vilenie
Le Roman de Fauvel / René Clémencic & Clémencic consort. – Harmonia mundi
Johannes Ciconia (1335-1411)
Fils illégitime d’un chanoine liégeois, il est l’héritier des styles des grands compositeurs du XIVe siècle qu’ils soient français mais surtout italiens car Ciconia partagea sa carrière entre Liège, Padoue ou Venise..
Motets, virelais, ballate, madrigals / Ensemble Alla francesca. – Opus 111
John Dunstable (v. 1380-1453)
Ce compositeur était également astronome et mathématicien. Il a séjourné en France et sans doute en Italie. Il est un des plus importants musiciens de l’Angleterre de la premier moitié du XVe siècle.
Guillaume Dufay (v. 1400-1474)
Ce compositeur franco-néerlandais a beaucoup voyagé avant de s’établir comme chanoine à Cambrai. Homme d’une grande culture, Dufay a su assimiler les techniques françaises, anglaises et italiennes pour en faire une synthèse. Compositeur parmi les plus importants de la fin de l’époque gothique, il est le grand maître de la première époque de la musique flamande
Ballades, rondeaux, lamentation / Ensemble Gilles Binchois ; Dominique Vellard, dir. – Harmonic
Messe « Ave regina caelorum ». Messe « Ancilla domini » / Prague madrigal singers ; Miroslav Venhoda, dir. – Supraphon
Music for St Anthony of Padua = Messe de Saint Antoine de Padoue / Binchois consort ; Andrew Kirkman, dir. – Hypérion
Musique pour Saint Jacques le majeur = Music for St James the greater / Binchois consort ; Andrew Kirkman, dir. – Hypérion
Gilles Binchois (1400-1460)
Militaire dans sa jeunesse, ecclésiastique ensuite, ce compositeur flamand fut chanteur à la cour de Philippe le Bon où il contribua dans une large mesure à la renommée de la chapelle de Bourgogne. Il est l’auteur de nombreuses chansons sur les joies et les peines de l’amour ainsi que de 24 messes et autres chants religieux.
Mon souverain désir : chansons. / Ensemble Gilles Binchois ; Dominique Vellard, dir. – Virgin classics (Veritas)
INSTRUMENTS DE MUSIQUE
Il n’existe pas de musique spécifiquement instrumentale au sens où on l’entend aujourd’hui. On se contente soit de transcrire pour instruments les différentes parties d’une œuvre vocale, soit de remplacer ou de renforcer une des parties d’un ensemble polyphonique. Il était aussi d’usage de grouper des instruments de famille diverses pour accompagner les danses.
Citole
Du latin citola, appelée également cistre, la citole est un instrument à cordes pincées, en forme de poire, et monté de cordes de métal ou de boyaux. Son manche court est fretté, ce qui permet au musicien une meilleure précision de son jeu.
Guiterne
Appelé aussi quitare, la guiteme appartient à la famille des citoles, c’est une sorte de luth joué au plectre, ayant les mêmes caractéristiques que les cistres et les mandores.
Vièle à archet
La vièle ou viola est un instrument à cordes frottées par un archet, elle peut avoir toutes les formes, mais s’apparente plutôt au violon dont elle est l’ancêtre.
Rebec
Du latin rubeba, et rebab en arabe, le rebec est l’un des instruments les plus représentés sur les sculptures et les enluminures. De la famille des vièles à archet, on le reconnaît à sa forme de poire allongée. C’est un instrument monoxyle (taillé dans une seule pièce de bois.
Organistrum
Ancêtre de la vielle à roue, l’organistrum possède trois cordes, une chanterelle pour la mélodie et deux bourdons. Le son est produit par une roue qui frotte les cordes en tournant. On joue la mélodie en tirant sur les sautereaux qui vont raccourcir plus ou moins la partie vibrante de la chanterelle. L’organistrum nécessitait deux instrumentistes : l’un tournait la manivelle qui actionne la roue et l’autre jouait la mélodie avec les tirettes des sautereaux.
Psaltérion ou tympanon
Instrument à cordes pincées ou frappées, le psaltérion se joue à l’aide de plectres ou avec des baguettes ; on le tient contre la poitrine ou posé sur les genoux. Cet instrument doté de cordes simples ou doubles est encore très répandu dans les pays du Proche-Orient sous les noms de kanun ou santur.
Harpe
La harpe est un instrument d’origine sumérienne de dimensions et de formes très variables. Dans sa forme primitive égyptienne, c’est une harpe sans colonne, arquée ou angulaire. Elle est représentée souvent dans les miniatures des manuscrits i
Rote, rotta ou crwth
La rotta en latin et crwth en gaélique, appartient à la famille des lyres à archet. Cet instrument représenté dans les enluminures, quelquefois associé au roi David, échappe cependant à toute identification fiable chez les spécialistes d’organologie médiévale.
Chalemie ou chalumeau
C’est un instrument à anche, héritier de l’aulos grec, dont la puissance devait en faire un instrument plus spécialement adapté à l’accompagnement des danses ou des charivaris.
Tambours
Les tambours sont de toutes formes et pourvus de peau tendue pour la résonance. Ils sont toujours très répandus dans le bassin Méditerranéen sous les noms de « bendirs » ou « darabukas ». Aux XIIe et XIIIe siècles ils accompagnent les danses mais aussi la chasse au faucon et la guerre.
POUR EN SAVOIR PLUS
Livres
Michèle Lhopiteau-Dorfeuille : Toutes les clés pour explorer la musique classique : de l’Antiquité à nos jours. – Le Bord de l’eau (1 livre + 2 CD)
Paule Druilhe & Jean-François Favre : Histoire de la musique. – Hachette éducation
Norbert Dufourcq : Petite histoire de la musique. – Références Larousse
Claude Riot : Chants et instruments , Trouvères et jongleurs au Moyen Age. – Desclée de Brouwer (Rempart)
Richard H. Hoppin : La Musique au Moyen Age, vol. 1 et 2. – Mardaga
Bernard Gagnepain : La musique française du Moyen Age et de la Renaissance. – PUF (Que sais-je ? 931)
CD Rom
Gérard Zuchetto : Terre des troubadours. – Presses Multimédia Studio
A écouter aussi
Le Jeu de Daniel = Daniel and the lions / Ensemble for early music ; Frederick Renz, dir. – Fonè
Ave Eva : chansons de femmes , XIIe et XIIIe siècles/ Brigitte Lesne, chant, harpe & perc. – Opus 111
On yoolis night : medieval carols and motets / Anonymus 4. – Harmonia mundi
El Canto de la Sibila II / Montserrat Figueras ; Jordi Savall ; Capella reial de Catalunga. – Fontalis
Codex Las Huelgas : music from 13thcentury Spain / Huelgas ensemble ; Paul Van dir. – Sony Vivarte
La Fête de l’âne : traditions du Moyen Age / René Clémencic & Clémencic consort. -Harmonia mundi
Legenda aurea : laudes des saints au Trecento italien / La Reverdie. – Arcana
La Lira d’Esperia / Jordi Savall ; Pedro Estevan. – Astrée
Livre vermeil de Montserrat = Libre vermell de Montserrat / Hespèrion XX . – EMI Reflexe
Medieval Christmas / Pro cantione antiqua & Medieval wind ensemble. – IMP
Musique de la cour du roi Janus à Nicosie / Huelgas ensemble ; Paul Van Nevel, dir. – Sony Vivarte
Chansons anglaises du Moyen Age / Sequentia. – Deutsche Harmonia mundi
Le Temps de la légende = Close encounters in early music. – Opus 111
Ultreia ! : sur la route de Saint-Jacques de Compostelle / Polyphonia antiqua. – Vérany