Charte d’acquisitions des documents sonores

  • Par administrateur
  • 3 février 2009
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Politique documentaire

Principes généraux d’acquisitions de documents sonores

1. Budget

Budget 2008 : 15500 euros

2. Fournisseurs

Marché 2006-2009 :

- Lot n°1 Fourniture de documents sonores : Société XXX

- Lot n°2 Fourniture de la production discographique locale et régionale et des programmations autour des manifestations culturelles régionales : Disquaire YYY

3. Missions du Service Musique

Le service Musique doit garantir l’accès à la musique enregistrée pour tous.

Il lui revient de tenir à disposition de son public un fonds de disques, livres et revues représentant la musique dans toute sa diversité.

Il assure l’accès des citoyens à l’information, à la documentation, à la formation, à la culture, et au divertissement musical.

Il lui est demandé de faire connaître les expressions musicales passées et contemporaines, d’offrir des collections actualisées, d’ouvrir l’oreille du public, en lui faisant découvrir des genres méconnus ou minoritaires et de garantir l’éclectisme, l’encyclopédisme des collections.

Émanation du Conseil Général de la Haute-Saône et faisant partie des plus importantes discothèques de prêt de la région Franche-Comté, le service Musique de la Médiathèque départementale se doit de constituer, conserver et diffuser les œuvres musicales régionales.

4. Répartition des acquisitions de disques par genres musicaux

Le bibliothécaire musical est un passeur qui veille à offrir un panorama musical le plus large possible.

Tout comme ses collègues bibliothécaires, le bibliothécaire musical ne doit pas soumettre sa politique d’acquisition à la liste des meilleures ventes. Mais il peut prendre en compte les demandes de ses usagers, dans la limite de ses moyens budgétaires et dans le cadre de sa politique d’acquisition.

Afin de remplir correctement et rationnellement ces missions, le bibliothécaire musical doit mettre en place une politique d’acquisition cadrée. Il lui faut pour cela décider chaque année la façon dont il répartira son budget d’acquisition.

Plusieurs facteurs formatent cette répartition. Tout d’abord le bibliothécaire est soumis à un devoir d’éclectisme, il doit présenter une collection représentative de l’édition phonographique.

Il a ensuite une obligation de répondre aux demandes de ses usagers, demandes fortement axée sur les meilleures ventes de musiques actuelles et de chanson francophone.

Diffuseur de la culture musicale, il doit également présenter des œuvres moins connues ou moins faciles d’accès comme les musiques expérimentales, savantes, contemporaines ou ayant trait à d’autres cultures que la notre.

Enfin il a surtout pour obligation d’assurer une rotation convenable de ses documents, la collection ne trouvant son utilité que lorsqu’elle est empruntée par son public.

Ce mélange de facteurs dont il doit être tenu compte a pour résultat la répartition suivante :

GENRES MUSICAUX POURCENTAGE / TOTAL

Musiques du monde, traditionnelles 15%

Chanson française & francophone 20%

Musiques afro-américaines 10%

Rock & Musiques actuelles 25%

Musique classique & contemporaine 15%

Musique fonctionnelle 7%

Musique pour enfant 8%

Cette répartition des achats de compact-disc tient compte à plus ou moins 5% de la répartition de chaque genre musical dans le fonds de la discothèque, elle vise à en respecter l’équilibre.

On y constate la prédominance des musiques actuelles et de la chanson francophone, les deux genres musicaux les plus prisés par le public de la médiathèque. Ils font donc l’objet d’un soin particulier.

D’un abord plus difficile, musique classique, afro-américaine et traditionnelle bénéficient d’un budget moins important mais une attention pointue est portée à la formation et à la médiation de ces musiques en direction des bibliothèques partenaires du secteur Musique.

Quant aux musiques fonctionnelles et musique pour enfants, la production éditoriale est insuffisante qualitativement et quantitativement pour pouvoir dépasser ces pourcentages raisonnablement.

Les sorties essentielles de ces genres musicaux, les œuvres importantes et incontournables sont tout de même largement acquises par le service.

La répartition des acquisitions des différents genres musicaux pourra également varier en fonction de l’évolution de la production discographique. En effet certains genres et sous genres musicaux apparaissent ou disparaissent au fil du temps.

Il est néanmoins difficile de pouvoir acquérir un ensemble représentatif de la production discographique internationale avec un budget annuel tournant autour de 11000 euros en moyenne. Ce budget ne serait en effet même pas suffisant pour couvrir les sorties des seules musiques actuelles. On estime que les éditeurs mettent chaque année sur le marché environ 14 000 nouveaux titres, soit une moyenne de plus de 1000 nouveautés par mois, ou 40 par jour. A 16 euros le cd en moyenne, il faudrait un budget annuel de 224 000 euros pour prétendre à l’exhaustivité.

5. Critères de sélection des acquisitions

Le bibliothécaire musical utilise son expertise et sa culture musicale, la confronte à ses missions de service au public, à ses impératifs budgétaires, aux particularités de son territoire, de son public afin d’effectuer une sélection dans la production phonographique annuelle.
Les critères de pondération sont :

- la faculté qu’aura le disque à intéresser le public

- la qualité de ce disque dans ce qu’il apporte à l’histoire musicale

- la faculté du disque à divertir son auditeur

- la faculté du disque à enrichir les connaissances musicales de son auditeur

- la durée de vie intellectuelle de l’œuvre (durée pendant laquelle il va intéresser son public)

- la pertinence de l’œuvre comparée aux œuvres du même genre musical

- la qualité de ce disque dans ce qu’il apporte à la cohérence du fonds documentaire de la médiathèque

6. Nombre maximum d’exemplaires acquis

Le budget du service Musique ne permet pas d’acheter les disques en plusieurs exemplaires, un seul exemplaire de chaque disque est acheté. La durée de prêt d’un disque dans une médiathèque départementale courant sur plusieurs mois, il est essentiel d’éviter les disques répondant à des modes éphémères, rapidement périmés.

7. Sources discographiques et bibliographiques

Afin d’effectuer son choix d’acquisitions, le bibliothécaire musical utilise des revues musicales, magazines, quotidiens nationaux mais aussi des dictionnaires, encyclopédies, ouvrages de références et sites internet.
Il est essentiel de maintenir à la disposition du bibliothécaire musical, un accès et un panel complet de ces diverses sources.

8. Entretien et gestion du fonds

Les disques perdus, volés ou détériorés prématurément sont remplacés par les emprunteurs.

Les disques usés et détériorés par de trop nombreuses utilisations sont pilonnés et remplacés par le service Musique s’ils répondent toujours aux critères d’acquisitions.

Le désherbage des documents sonores semble délicat lorsque l’on sait que la moitié du fonds de la Médiathèque n’est plus disponible dans le commerce.

Lorsque le manque de place nécessitera une élimination de certains documents, une charte de désherbage des documents sonores sera rédigée et des alternatives au simple pilon devront être trouvées (conservation partagée, dons…etc)