Evolution de la PCDM4 : novembre 2011

  • Par administrateur
  • 30 novembre 2011
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L’évolution nécessaire de la PCDM4 pourrait se poursuivre dans différentes directions, en s’appuyant notamment sur les travaux des collègues de la BM de Lyon et de la BM de Blagnac, les réflexions du groupe de travail de la PCDM4 sur certaines modifications de la classification musicale, les avis de certains experts et les questions et commentaires reçus sur la liste de diffusion discothecaires_fr.

Ces modifications se situent entre évolutions mineures des tables et gros chantiers. Elles sont de cinq types :

       la création éventuelle de nouveaux indices ;

       la révision du libellé trop peu explicite de certains indices ;

       le réaménagement de certains indices, sous-classes ou classes ;

       la construction d’une sous-classe dédiée aux musiques improvisées ;

       la meilleure prise en compte des autres supports musicaux que sont la musique imprimée et les livres de musique.

 

1)    la création éventuelle de nouveaux indices :

Certains genres musicaux ou formes musicales ne sont pas représentés dans les tables du fait de l’évolution musicale. Et d’autres, révélés à l’occasion du traitement de certains documents, peuvent ne pas avoir été prévus dans la classification musicale d’origine et ses modifications ultérieures.

La question qui se pose alors est celle de savoir si la création d’un nouvel indice est nécessaire pour leur prise en compte ou si certains indices existants, au besoin en les modifiant, peuvent permettre de les traiter.

Les demandes d’évolution de ce type pourraient être listées après un appel sur la liste de diffusion discothecaires_fr. Elles pourraient être ensuite examinées par le groupe de travail de la PCDM4 qui jugerait du caractère éphémère ou non des mouvements musicaux représentés et de leur degré d’intérêt ou d’importance pour une intégration dans les tables.

En attendant, une première série de 17 propositions d’évolution peut déjà être établie :

Proposition 1 : le post-jazz (ainsi les groupes Neil Cowley Trio ou Plaistow).

Proposition 2 : le reggae fusion (avec notamment l’artiste Vicious) dont une présentation existe dans un article en anglais de wikipédia : http://en.wikipedia.org/wiki/Reggae_fusion

Proposition 3 : le reggaeton qu’on peut découvrir plus en détail dans un article de wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Reggaeton

Proposition 4 : le surf rock, « cette musique essentiellement instrumentale de Dick Dale et Link Wray entre autres. » En « 2.13 (rock) parce que l’influence blues est forte et que cette musique est née au début des années 60 ? » ? Un article de wikipédia présente la surf music sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Surf_music

Proposition 5 : le lo-fi « parce que fait avec peu de moyens techniques, comme les premiers disques de Beck ou Shebadoh ». En 2.24 avec la pop indie ? Il est présenté par wikipédia sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lo-fi

Proposition 6 : l’anti-folk (ainsi les groupes The Moldy Peaches, Herman Düne…) : en 2.35  avec le neo folk ?

Proposition 7 : l’acid folk. En 2.3 tout simplement ?

Proposition 8 : le krautrock. En 2.4 sans indice particulier, parce que « le krautrock n’est pas vraiment un genre très précis, le point commun aux formations étiquetées sous ce terme étant d’être allemandes et d’avoir été plutôt innovatrices dans leur genre. On y retrouve aussi bien Can, Faust, Neu ! que Kraftwerk, Amon Düül, Popul Vuh, Tangerine Dream pour les plus connus, couvrant ainsi le spectre allant du rock psyché à la musique électronique, en passant par le prog ou le planant. »

Proposition 9 : le math rock (ainsi les groupes Don Caballero, Dazzling Killmen…) : en 2.44 avec le post rock ?

Proposition 10 : le folk metal (ainsi les groupes Korpiklaani, Eluveitie, etc.).

Proposition 11 : en musique classique, la fantaisie de concert. A intégrer à l’indice 3.21 « Concerto, concerto grosso, symphonie concertante » ?

Proposition 12 :  le dubstep qui fait l’objet de questions régulières sur la liste discothecaires.

Proposition 13 : la natural trance ou trance acoustique (ainsi les groupes Hilight Tribe ou Airtist).

Proposition 14 : le mashup présenté dans un article de wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mashup_(musique). En 4.56 ?

Proposition 15 : l’afrobeat internationalisé (ainsi les groupes Antibalas, Souljazz Orchestra ou Fanga).

Proposition 16 : l’ethio-jazz d’origine (Mahmoud Ahmed, Mulatu Astatke…) ou internationalisé (Imperial Tiger Orchestra, Le Tigre des platanes…).

Proposition 17 : les Balkans. Une notation géographique dédiée ?

Il s’agit d’un problème récurrent et non encore résolu. Les Balkans sont en gros et pour l’essentiel (hormis les 6 % de Roumanie et les 3 % de Turquie), à cheval sur les pays suivants :

9.54    Bulgarie

9.55    Albanie, Bosnie, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie, Slovénie

9.56    Crète, Chypre, Grèce

La proposition consisterait à modifier les notations géographiques actuelles, de manière à pouvoir utiliser un indice spécifique pour les Balkans :

9.54    Les Balkans (la péninsule)

9.55    Albanie, Bosnie, Bulgarie, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie, Slovénie

9.56    Crète, Chypre, Grèce

Voir à ce sujet l’article sur wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Balkans

et la carte sur : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/85/Balkan_topo_fr.svg/1122px-Balkan_topo_fr.svg.png

 

2)    la révision du libellé trop peu explicite de certains indices :

Les proposition d’évolution en la matière sont moins nombreuses. Les ajouts apparaissent en gras dans le texte qui suit.

Proposition 1 : l’indice 2.75 « Recherche sonore » pourrait devenir « Rock expérimental, recherche sonore »

Proposition 2 :  l’indice 3.9 pourrait s’intituler « Jazz pop, smooth jazz, style jazzy » et avoir ainsi un libellé plus précis que celui actuellement utilisé : « jazz variété, style jazzy ».

 

3)    le réaménagement de certains indices, sous-classes ou classes :

Ces réaménagements permettraient aux médiathèques qui le souhaitent d’accéder à un degré de précision supplémentaire.

Ces modifications consistent soit en redécoupages simples d’indices avec reprise des libellés déjà existants soit en créations de nouvelles subdivisions. Elles peuvent porter sur un indice isolé ou sur tout ou partie d’une sous-classe ou même d’une classe.

Les ajouts apparaissent en gras dans le texte qui suit.

Proposition 1 : l’indice 1.353 « Néo cool, ambient-jazz » pourrait être subdivisé en :

1.353    Néo cool

1.354    Ambient jazz

 

Proposition 2 : l’indice 3.9 qui deviendrait « Jazz pop, smooth jazz, style jazzy » pourrait être subdivisé en :

1.391    Jazz pop vocal

1.392   Jazz pop, smooth jazz, style jazzy instrumental

Pour « Jazz pop vocal », il s’agirait d’un «  jazz vocal qui ne s’inscrit dans aucune esthétique historique du jazz et qui intègre souvent des éléments de pop, de folk ou de world music » pour reprendre les termes utilisés par la base musiqu’azimuts de la BM de Lyon : http://www.bm-lyon.fr/musiquazimuts/       

                                             

Proposition 3 : l’indice 1.41 « Doo wop, rhythm’n’blues, jump blues, soul, soul-funk… » pourrait être subdivisé et complété ainsi :

1.411    Rhythm’n’blues

1.412    Doo-wop

1.413    Soul

1.4131  Southern soul

1.4132  Northern soul

1.4133  Retro soul, soul revival

1.414    Soul-funk, soul psychédélique, P-funk

1.4141  Soul-funk originale

1.4142  Retro soul-funk

1.415    Philly sound, progressive soul, pre-disco

1.416    Smooth soul, adult contemporary soul

 

Proposition 4 : la sous-classe « hip hop, rap » aurait besoin d’être précisée et complétée :

1.50    Anthologies générales (utiliser uniquement pour la cotation)

1.51     Spoken word, slam

1.52    Old school, electro

1.53    Rap hardcore, East Coast

1.54    Cool rap, jazz-rap, rap organique

1.55    Gangsta rap, West Coast, G-funk, Southern rap

1.551 Gangsta rap, West Coast, G-funk

1.552 Southern rap

1.56    Indie rap, rap underground

1.57    Ethno rap

1.58    Rap pop, hip-pop

1.59     Rap mainstream

Par rap « organique », on entend du rap sur de vrais instruments de musique.

Proposition 5 : il en est de même pour la sous-classe « Reggae et genres apparentés » :

1.60    Anthologies générales (utiliser uniquement pour la cotation)

1.61    Ska

1.62    Rock steady, early reggae

1.63    Reggae roots, new roots

1.631    Reggae roots

1.632    New roots

1.64    Dub

1.65     Dancehall, reggae digital

1.66    Raggamuffin

1.67    Reggae pop

Par « new roots », on entend les suiveurs.

Proposition 6 : l’indice 2.71 « New wave » deviendrait « New wave, post punk » avec les subdivisions suivantes :

2.711    New wave

2.712    Post punk, no wave, punk funk, mutant disco

 

Proposition 7 : l’indice 2.73 « Techno-pop, electro-pop, electro-punk, electronic body music (EBM)  » deviendrait « Electro-pop, electro-rock et apparentés »  avec les subdivisions suivantes :

2.731    Electro pop, techno pop

2.732    Electro rock, electro punk, electronic body music (EBM)

 

Proposition 8 : l’indice 5.13 « Humour et humour musical » pourrait être subdivisé en :

5.131    Humour

5.132    Imitateurs

5.133    Humour musical

Proposition 9 : une évolution plus conséquente pourrait toucher la classe 8 réservée à la chanson francophone. Cette classe souffre en effet de son abondance et elle est loin de répondre à la règle 20/200. Son découpage actuel est peu parlant.

« Cette nouvelle proposition a l’intérêt de suivre l’histoire de la chanson en faisant peu ou prou correspondre des « styles » et des périodes, des années 20 à aujourd’hui. Elle s’efforce également de suivre des catégories pertinentes pour le public et tente de déporter l’opposition arbitraire et stigmatisante entre « texte prédominant » et « musique prédominante », soit implicitement entre chanson pour les beaux et chanson pour les beaufs, en réintroduisant des critères plus « objectifs » qui font coller une période à un genre. »

La BM de Lyon propose de subdiviser ainsi les indices 8.3 (originellement « destiné aux « chansons humoristiques, chansons paillardes »), 8.4 réservé aux « chansons à texte (texte prédominant) » et 8.5 prévu pour les « Chansons de variétés (musique prédominante) » de la façon suivante :

 788.3    Chanson réaliste, rétro : années 20-50 (Compagnons de la chanson, Trenet, Claveau, Rossi, Plana…)

 788.4    Chanson « rive gauche » et descendants, chanson à texte

788.41 Les historiques : années 50-60 (Brel, Ferré, Brassens, Gréco, Ferrat, Barbara…)

788.42 Les héritiers : années 70 et suivants (Higelin, Le Forestier, Renaud, Souchon, Cabrel, Juliette…)

788.43 Chanson festive et alternative : swing/musette, cuivres et altermondialisme, groupes de scène (Têtes Raides, Ogres de Barback, Semtazone, Blérots de Ravel, Sanseverino…)

788.44 Nouvelle chanson française : génération 2000 décrite par Ludovic Perrin dans son livre « Une nouvelle chanson française » : retour de l’esprit rive gauche, mais sur un versant plus intime et dégagé, label Tôt ou Tard. L’auteur y associe aussi les .43 (Dominique A, Carla Bruni, Vincent Delerm, Jeanne Cherhal, Olivia Ruiz, Alexis HK, Bénabar, Cali….)

788.5    Chanson de variétés, mainstream, (descendants de la chanson rétro ?) : années 60 et suivantes, années 80 (Antoine, Carlos, Sardou, Hallyday, Dassin, Claude François, Lavoine, Lorie, Mouskouri, Céline Dion…). « Ici, pas de subdivisons de styles pertinentes trouvées, un affinage par décennie semble le plus évident (cf. plus bas : suggestions). »

Par ailleurs, deux suggestions sont faites en accompagnement de cette proposition :

 modifier les indices de période pour avoir un affinage par décennie (0961 = années 1960-70, 0962 = années 1970-80). On peut ainsi doubler les indices avec un indice de période, qui permet entre autres d’affiner une classe comme la 788.5 :

On aurait ainsi pour 8.09 « Histoire, anthologies historiques, par ordre chronologique » :

8.092    Patrimoine, chants d’avant la création de l’enregistrement

8.093    1880-1920

8.094    1920-1940

8.095    1940-1960

8.0951 les années 40

8.0952 les années 50

8.096    1960-1980

8.0961 les années 60

8.0962 les années 70

8.097    1980-2000

8.0971 les années 80

8.0972 les années 90

8.098    2000-2020

8.0981 les années 2000

8.0982 les années 2010

– signaler la chanson d’humour/paillarde par un 606 « chansons humoristiques ».

 

Deux problèmes apparaissent toutefois :

 l’indice 8.3 est déjà utilisé pour les « chansons humoristiques, chansons paillardes » ;

l’indice 8.41 est déjà utilisé pour les « poèmes chantés (œuvres de poètes ou d’écrivains mises en musique) ».

  

4)    la construction d’une sous-classe dédiée aux musiques improvisées :

Les musiques improvisées ont du mal à trouver leur pleine place dans les tables. L’heure est sans doute venue d’utiliser une partie de la classe 7, « la classe de décantation », pour tenter de les organiser et de les classer.

Adrien Chiquet, directeur du Festival Météo à Mulhouse, et Arnaud Chepfer ont ainsi proposé de les intégrer dans la classe 7 et de leur donner un nom leur paraissant historiquement correct et néanmoins explicite :

7.1    Musiques expérimentales ou improvisées :

7.11    Musiques improvisées (filiation jazz, musique contemporaine classique, conduction)

7.111    Solos

7.112    Duos et petits ensembles jusqu’à 10 personnes

7.113    Grand ensemble (Nouvelle direction d’orchestre = conduction, sound painting)

7.12    Electro Acoustic Improvisation (= E.A.I.)

7.13    Noise (filiation free rock, rock expérimental)

7.14    Musique pour support (musique faite pour être jouée via bande, disque, numérique). Par ex : production et création radio des Ateliers de Création Radiophonique de France Culture

7.15    Poésie sonore (rapport marqué au texte) & musique vocale

Comme pour toute la PCDM4, ils ont gardé la possibilité d’indexer un même document dans différentes classes.

Leur proposition qui laisse de la place dans la classe 7 pour d’autres courants et les inclassables n’est qu’une piste de travail et ils attendent réactions et commentaires avec intérêt.

Différentes réactions se sont déjà manifestées :

– la première a trait à l’utilisation d’une simple sous-classe de la classe 7 : « Pourquoi consacrer seulement une sous-classe aux musiques improvisées au lieu d’en faire une classe ? Ca perpétue l’idée de sous-genre ghettoïsé alors que nous avons affaire à un genre et des langages musicaux spécifiques. »

– la suivante est une réponse à la première et s’interroge sur la démarche : « Parce que l’improvisation a de tout temps été constitutive d’autres genres musicaux bien délimités. J’en veux pour preuve la source puis l’évolution de la cadence [de concerto] dans le genre classique et  son utilisation dans la musique contemporaine au point qu’elle est devenue partie d’un langage chez de nombreux compositeurs. Elle est aussi l’essence même de nombre de musiques traditionnelles (y compris chez nous) qui n’ont besoin que d’une carrure, d’une échelle plus ou moins tonale et/ou d’une base harmonique ou mélodique, c’est selon. Je ne parlerai même pas du jazz… L’improvisation est un langage transversal, une somme de techniques qui se nourrit d’éléments empruntés aux différents genres musicaux. » Dans ce cadre, l’interaction avec certains indices existants de la PCDM4 est considérée comme gênante :

1.363   Improvisation pure, recherche sonore
2.75     Recherche sonore

Et l’utilisation de l’indice 5.5 Variétés instrumentales et vocales (qui ne se rattachent à aucune autre classe) est interrogée.

– une autre approche est également proposée : « Dans la 7.1 on mélange tout. Ne faudrait-il pas séparer musiques idiomatiques et non-idiomatiques, et surtout adopter une approche chronologique – comme pour le jazz – qui permettrait de saisir les liens logiques et historiques, de nommer les différents courants et écoles, etc. ? »

Les réflexions en ce sens qu’a pu avoir Thierry Bokhobza avec le musicologue Emmanuel Holterbach et Jérôme Noetinger, compositeur, improvisateur et directeur du label Metamkine, pourraient servir de base à une contre-proposition.


5)    la meilleure prise en compte de la musique imprimée :

Il s’agirait de permettre une plus grande efficience des PCDM4 en matière de classement des partitions.

Ce travail pourrait s’appuyer sur la classification mise en place à la Médiathèque Odyssud de Blagnac, qui permet une présentation du fonds par instruments ou groupes d’instruments afin de faciliter la recherche par le public. Le genre musical n’intervient qu’en deuxième position. Cette classification a été exposée dans un article figurant sur le site de l’ACIM : http://www.acim.asso.fr/2010/12/classification-musique-imprimee-bm-blagnac/. Intitulé « Classification Musique imprimée (BM Blagnac) », cet article a été mis à jour par Pierre Rebuffet le 10 décembre 2010, après deux ans de pratique dans son établissement.

Cette classification de musique imprimée est destinée à un usage en bibliothèque municipale pour un fonds de départ d’environ 500 partitions. Elle « répond au besoin d’un fonds tourné vers la pratique musicale amateur, englobant tous les instruments, tous les genres musicaux et tous les niveaux de pratique et ce, quel que soit le support (y compris périodiques). Sont particulièrement privilégiées les méthodes d’auto apprentissage et les partitions accompagnées de documents multimédia (fichiers accessibles en ligne ou CD ou DVD de démonstration et/ou d’accompagnement).

Cette classification fonctionne sur le principe arborescent en vigueur dans les classifications traditionnellement utilisées en bibliothèque et s’appuie sur la PCDM4 (tables des notations instrumentales et des genres musicaux). Elle est en outre complétée par un fichier matière permettant d’optimiser la recherche sur l’OPAC. »

 

6)    La meilleure prise en compte des livres de musique :

La PCDM4 ne prévoit pas l’utilisation de l’indice 092 pour les biographies. En effet, cet indice 092 est utilisé dans les notations chronologiques spécifiques aux classes 2, 3 et 8. En cela, les PCDM divergent de l’usage en vigueur dans la Dewey.

En l’absence de solution toute prête, il a été conseillé de classer les biographies des divers musiciens de manière à les rapprocher au mieux des autres documents concernant ces musiciens.

Ex. : une biographie de Duke Ellington devrait être classée sous 1.3 ELL et une de Mozart sous 3 MOZ.

Il a été également indiqué qu’il était toujours possible de rajouter un « B » en fin de cote, de manière à aider, lors de la recherche sur les rayonnages, le repérage des biographies, cette lettre B ne devant pas être utilisée pour l’indexation qui est supposée être purement numérique.

Dans ce cas, une biographie de Duke Ellington serait classée sous 1.3 ELL B et une de Mozart sous 3 MOZ B. Le problème est donc de trouver un équivalent numérique de cette lettre B, qui ne pourra donc pas être, en tout état de cause, le 092 de la Dewey.

Une des solutions serait de transformer le libellé des indices 0.3 et 0.4  et de découper ces indices selon le type d’ouvrages (vocabulaires, discographies, recueils de paroles, recueils de photographies…) : l’indice 0.3 « Dictionnaires » deviendrait « Dictionnaires, listes » et l’indice 0.4 « Répertoires, catalogues, annuaires, bibliographies, discographies » se transformerait en « Ouvrages divers ». Dans ce cadre, le 0.49 pourrait être réservé aux biographies.

Le nouveau découpage de la classe 0 pourrait être celui-ci :

0        Généralités, sciences et techniques musicales

0.000 1 à 0.099 9 Relations de la musique avec les autres sujets

0.1    Philosophie, esthétique, critique musicale, sociologie, pratiques musicales

0.2    Institutions musicales diverses : production, industrie et commerce, diffusion, enseignement, etc.

0.21     Conservatoires

0.22     Salles de concert et Opéras (institutions)

0.23     Orchestres (institutions)

0.24     Festivals

0.25     Édition et commerce de la musique imprimée

0.26     Production d’enregistrements sonores

0.27    Édition et commerce des enregistrements sonores : maisons de disques, disquaires

0.28    Bibliothèques, discothèques, médiathèques, centres de documentation, archives

0.29    [inutilisé]

0.3    Dictionnaires, listes

0.31     Dictionnaires

0.32     Encyclopédies

0.33     Anthologies thématiques

0.34     Lexiques, vocabulaires

0.35     Catalogues

0.36     Annuaires

0.37     Bibliographies

0.38     Discographies

0.39     [inutilisé]

0.4    Ouvrages divers

0.41     Livrets

0.42     Recueils de paroles

0.43     Recueils de photographies

0.44     Ouvrages illustrés

0.45     [inutilisé]

0.46     [inutilisé]

0.47     [inutilisé]

0.48     Correspondance

0.49     Biographies

 

Sur l’ensemble des points répertoriés dans cette synthèse, les réactions des collègues bibliothécaires musicaux vont être sollicitées fin novembre 2011 par l’intermédiaire de la liste de diffusion discothecaires_fr. Par les mêmes voies, ils pourront également faire part de nouvelles questions qui n’auraient pas été abordées ainsi que des solutions envisagées pour les résoudre.

Le groupe de travail qui suit l’évolution de la classification musicale propose aux personnes intéressées de faire part de toutes leurs remarques, observations, demandes d’ajouts ou de modifications avant le 16 janvier 2012. Une autre synthèse plus complète et plus précise sera ensuite réalisée fin janvier 2012, sur laquelle le groupe de travail sera amené à se prononcer en vue d’une nouvelle validation.


17 commentaire(s) sur “Evolution de la PCDM4 : novembre 2011

    1. En théorie le folktronica est un sous-genre de l’electronica, qui se range en 4.61 dans l’actuelle PCDM.
      L’electronica est en soi un genre assez « fourre-tout » mais à priori le folktronica relève plus des expérimentations électroniques et se range donc bien dans la classe 4, et non dans la classe 2.

      1. Je ne suis pas d’accord. La partie chantée est tout de même importante.
        Je ne me vois pas mettre Merz, Manitoba, Four Tet ou Tunng en 4, ils ont bien leur place en 2, à mon humble avis, même si l’on ne peut pas nier l’importance de l’élément électrtonique dans leurs albums.

        1. Four Tet en 2.xx ? il te faut réécouter son oeuvre, parceque c’est bien un artiste de la scène électronique.

  1. A noter que la Northern Soul n’est pas un genre à proprement parler mais plutôt une scène musicale, et ne saurait être mis en parallèle avec la Southern Soul qui elle désigne bien la Soul produite dans le Sud des USA…
    L.

  2. Bonjour,
    Au point 2.513 de la PCDM il y a Hard FM. Ce terme me surprend car il n’est
    que peu utilisé. On utilise couramment le terme glam metal pour ce genre.

    Je pense qu’il serait bon de le renommer.

  3. Bonjour,
    Merci pour votre nouvelle version très intéressante et petite question pour une évolution sur le classique. Serait-il possible d’étudier la question du chant grégorien pour les anthologies historiques ? Il existait un classement spécifique sur la Massy en 301. Avec la PCDM4 toute la musique médiévale se retrouve mélangée en 3.092, aussi bien les musiques profanes que sacrées sur une période très très vaste. J’ai vu que Lyon avait rajouté un petit 1 « maison » derrière le 3.092.(Ex : 3.092 1 ), si je ne me trompe. Peut-être cette question a-t-elle déjà étudiée antérieurement ? Ou des discussions ont-elles déjà été ouvertes à ce sujet ? Merci en tout cas de prendre ma demande en compte.

  4. Bonjour,

    Cette nouvelle évolution est en effet très intéressante.
    La nouvelle classe 7, ouverte aux inclassables, serait particulièrement bienvenue : la disparition des anciennes sous-classes des 450, 491, etc. (musiques « nouvelles » et inclassables divers) semble avoir mécontenté un certain public friand d’expérimentations en tout genre.
    De plus, si certaines sous-classes de la nouvelle PCDM peuvent récupérer une partie de ces musiques, on ne peut nier qu’un certain flou régne quant au classement de beaucoup de documents, dès qu’ils croisent plusieurs grands genres.
    A mon avis, une classe, une sous-classe ou même plusieurs sous-classes dédiées aux musiques inclassables est non seulement une sécurité de classement pour nous, mais facilite également la recherche des usagers qui recherchent spécifiquement ce type de musique.
    Et à une époque comme la nôtre où les genres musicaux s’interpénètrent de plus en plus, il est probable que cette nouvelle classe 7 devienne bientôt indispensable.

  5. Bonjour,
    Serait-il également possible de réétudier la question pour les voix de castrats, contre-ténors, hautre-contre pour lesquels l’indice PCDM actuel est 0.606. Or ces chanteurs, bien que vocalement très proches du registre féminin, n’en sont pas moins des voix masculines à la tessiture aigüe. Il serait donc pour moi plus logique de les regrouper en 0.607.
    Merci de prendre cette autre demande en compte.