Compte-rendu RNBM 2012 : Atelier « Mutualiser la formation »

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  • 14 avril 2012
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Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu de l’atelier « Mutualiser la formation» qui s’est déroulé durant les Rencontres Nationales des Bibliothécaires Musicaux 2012 à Montreuil le lundi 19 mars 2012.

Vous pouvez visualiser ce document en plein écran (en bas à droite de la visionneuse) ou le télécharger.

MUTUALISATION DES FORMATIONS

Modérateur : Gilles Pierret

Intervenants : Pierre Rebuffet, Anne Le Lay

Afin de faciliter la participation du public, Gilles Pierret propose à ceux qui le souhaitent de se présenter : pourquoi se sont-ils inscrits à cet atelier et qu’en attendent-ils…

Les premiers témoignages : la « non-formation » de certains collègues, en recherche de formations complémentaires spécialisées et souhaitant éviter l’unique auto-formation, en bibliothéconomie spécialisée comme en culture musicale.

Présentation 1, Pierre Rebuffet : la formation dispensée au DAM (Département Archives & Médiathèques, http://dam.univ-tlse2.fr/)

En 1986, Brigitte Bonnet met en place le centre régional de formation du CAFB au sein de l’Université de Toulouse 2 Le Mirail. En 1992 (soit un an avant la disparition du CAFB), elle crée le « Département Archives & Médiathèques » (DAM) qui propose :

  • un DEUST « Archives & Médiathèques », accessible après, au minimum, une première année d’études universitaires validée (correspond à peu près au tronc commun du CAFB),

  • puis des licences en différentes spécialités dont « Musique », et des Maîtrises, sans spécialisation Musique

En 2006, au moment de la mise en place des Masters 1 & 2, sans aucune option musique, (concernent plutôt le monde de l’édition), le DEUST est supprimé. Les étudiants arrivent alors directement en « Licence Information-communication spécialisation musique », sur dossier et entretien ; la priorité est donnée aux titulaires d’une Licence 2 Histoire (ou autre discipline) disposant d’un parcours avec mineure documentation, d’un DEUST Gestion et exploitation de médiathèque, Métiers du livre, Édition ou d’un DUT Information-communication, Métiers du livre.

L’année de Licence comprend 450 h d’enseignement, soit 200 h de tronc commun et 250 h de spécialisation (100 h de technique professionnelle et 150 h d’histoire des musiques) ainsi d’un stage de 8 semaines.

Le numérus clausus a été fixé à 15 étudiants mais depuis quelques années les effectifs sont en baisse constante. Ainsi, pour l’année 2011-2012, suite à un abandon, il n’y a plus que 3 étudiants : jusqu’où l’Université peut-elle reconduire une formation si onéreuse ; cette formation est-elle justifiée ?

Il faut également signaler que les titulaires de cette licence ont accès aux concours de catégorie A (bibliothécaires et conservateurs) même s’ils y sont moyennement préparés car trop spécialisés mais pas au concours d’Assistant Qualifié de Conservation (AQC). En effet, la Licence n’est pas un diplôme reconnu par les centres de gestion qui ont pris le relais du CNFPT pour l’organisation de ces concours.

Présentation 2, Anne Le Lay : la situation en Espagne

3 documents de base pour cette réflexion :

  1. Un questionnaire élaboré par une étudiante en Licence de Documentation à l’Universitat Politècnica de Valence, intitulé « La formation en documentation musicale dans les universités et les conservatoires espagnols ».

Ce questionnaire est accessible à l’adresse suivante :

https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dFhyQWhpM0RfV1ljbGFhQ044d0JTVWc6MQ

Les résultats de son enquête seront intégrés à son mémoire : la formation en documentation musicale dans les universités et les conservatoires espagnols. La question principale est : êtes-vous d’abord musicien/musicologue puis bibliothécaire/archiviste ou le contraire ; quelle est la meilleure solution à votre avis.

  1. Le dernier bulletin de l’AEDOM (Asociación Española de Documentación Musical = Groupe espagnol de l’AIBM) http://www.aedom.org/

Il propose un dossier « profils professionnels et formation des documentalistes musicaux » : la situation en Espagne, mais aussi en Italie et en Suisse.

  1. La présentation par Begoña Lolo, universitaire musicologue à la « Universidad Autónoma de Madrid » de la mise en place d’un nouveau diplôme

Il s’agit d’un « Master proprio » (= Master 1, en attentant un Master 2 ??) en documentation musicale, ouvert aux titulaires d’une licence de musicologie ou d’un diplôme d’un conservatoire supérieur. Le contenu de cette formation est strictement bibliothéconomique : 60 crédits répartis en module théorique (20 ETCS), module méthodologique (25 ETCS), module pratique (=stage, 9 ETCS) et mémoire(6 ETCS).

Il faut rappeler qu’en Espagne, il y moins de fonctionnaires titulaires qu’en France : il y a des concours généralistes comme en France, mais également un recrutement sur titre (voir le site http://www.bibliopos.es/). Cette souplesse permet de recruter des cadres bien formés pour des institutions spécialisées ; elle génère aussi malheureusement le recrutement des trop nombreux « becarios » (vacataires)…

Présentation 3, Pierre Rebuffet : l’action de formation de BMMP (Bibliothécaires Musicaux de Midi-Pyrénées)

Ce groupe, qui n’a pas de statut juridique, est à la fois groupe régional associé de l’ACIM et un simple regroupement de professionnels sous l’égide du CRL (Centre Régional des Lettres). Il a pu s’immiscer au sein de la commission d’élaboration du plan de formation en bibliothèques mis en place par le CNFPT, dans une « démarche métiers », avec une collaboration du DAM et de la DRAC. A l’origine, il s’agissait de mettre en place des plans de formation des personnels à l’occasion d’ouverture de nouveaux établissements. La présence active de BMMP dans le comité de pilotage du CNFPT permet de répondre aux demandes de formation des bibliothécaires musicaux (demandes directement exprimées par eux sur le site BMMP)

Il s’agit de formations sur 2 jours :

  • 1 ou 2 stages en bibliothéconomies

  • 1 ou 2 en musiques du monde

  • 1 ou 2 en culture musicale (autres domaines) ou thématiques (musique et cinéma, musique et web…)

Questions soulevées par le public et/ou les intervenants :

  • Justification des formations universitaires spécialisées ? chute du nombre des étudiants qui ne trouvent pas d’emploi à leur niveau. Il n’y a pas la souplesse du recrutement espagnol et les étudiants se retrouve simplement agents du patrimoine…

  • Mutualisation des formations et des intervenants (cf base de données animathèque du site de l’ACIM)

  • Ouverture des stages à tous, même s’ils sont organisés par une région précise

  • Mise en place de formations à distance, au moins dans les domaines techniques et bibliothéconomiques

  • Rôle fédérateur et coordinateur de l’ACIM…

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